Pour la vigne, les dépérissements se traduisent par une baisse pluriannuelle subie de la productivité du cep et/ou sa mort prématurée, brutale ou progressive liée à une multiplicité de facteurs.
Le Plan National Dépérissement du Vignoble traduit la volonté de la filière d’agir à tous les niveaux, de manière concertée pour lutter contre les dépérissements. Il s'adosse sur une gouvernance professionnelle unique et s'appuie sur un dispositif spécifique d'accompagnement.
Lors de son lancement, le Plan s'est fixé 4 ambitions interdépendantes qui passent par la formation des viticulteurs, un travail en partenariat avec les pépiniéristes sur le matériel végétal, le développement d'outils informatiques innovants pour mieux observer le vignoble et l'engagement d'un plan de recherche ambitieux.
Une vision intégrée et globale des dépérissements
L’étude conduite avant le lancement du Plan avait montré que, pour mieux lutter contre l’érosion durable des rendements et la forte mortalité des ceps de vigne, il était nécessaire de prendre en compte l’ensemble des agressions biologiques qui frappe le vignoble français (virus, champignons, bactéries, phytoplasmes...), mais aussi les stress environnementaux, les pratiques culturales, les stratégies d’exploitation ou les contraintes technico-économiques.
Cette approche globale change le regard porté sur les dépérissements : l’enjeu n’est plus seulement d’apporter une réponse scientifique ou technique à certaines pathologies, en espérant trouver « la solution d’éradication des maladies ». Il apparaît nécessaire d’apporter une réponse différente à cette sensibilité accrue de la vigne aux stress, à l’échelle de chaque région viticole.