Fiche technique
Historique des maladies du bois
Les premiers témoignages de l'existence des dépérissements remontent à Théophraste en Grèce au 4ème siècle avant JC, puis à Pline l'Ancien au 1er siècle après J-C. L'un comme l'autre décrivent des "coups de soleil" et leurs principales causes "une section de taille vers le haut", "une culture malhabile". Puis le dessèchement de la vigne est évoqué par Virgile puis par Columelle et Palladius. Plus tard, au Moyen-Age, Ibn al-Awm propose une solution pour régénérer les vignes atteintes de dessèchement par un mélange à base d'huile d'olive et d'eau. Pierre de Crescens, Olivier de Serres, Bidet et Du Hamel décrivent plus tard les symptômes des dépérissements et des moyens de lutte qui sont toujours d'actualité : "racler la partie desséchée du cep, et la séparer de celle qui se porte le mieux". En 1796, l'abbé Rozier dans son Cours complet d'Agriculture théorique, économique et de Médecine rurale et vétérinaire décrit avec beaucoup de précision un état de langueur de la vigne. Même si leur ampleur est difficilement mesurable, il est vraisemblable que les maladies du bois existent depuis l'Antiquité à côté des pourridiés, de l'anthracnose et des dégâts causés par les insectes.
Philippe Larignon, IFV