Epigénétique et sélectivité des molécules phytosanitaires

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Epigénétique et sélectivité des molécules phytosanitaires

Après avoir défini l'épigénétique, Philippe Gallusci de l'INRA de Bordeaux présente les conséquences de l'utilisations des molécules phytosanitaires sur le génome des plantes et en particulier de la vigne.

 

L’épigénétique est un concept énoncé dans les années 50, dont l’application est récente. C’est la manière dont les organismes vont utiliser ou non l’information génétique contenue dans l’ADN. Le principe ? Il existe des marques épigénétiques (groupement méthyl, phosphates...) qui s’ajoutent au génome et qui vont « ouvrir » ou « fermer » l’information. Ces marques peuvent être stables sur une longue durée et même transmissibles aux descendants. Elles constituent l’épigénome.

L’épigénome va être reprogrammé lorsque la plante pousse à partir de l’embryon, mais aussi en fonction du stress et de l’environnement auxquels la plante va être confrontée au long de sa vie.

Il n’existe presque aucune étude sur l’induction d’une reprogrammation éventuelle de l’épigénome par les produits phytosanitaires. Le suivi d’une population de riz a toutefois montré que l’exposition à l’atrazine modifiait plusieurs centaines de gènes et parfois, leur expression. À court terme, le traitement génère un stress oxydatif et modifie la photosynthèse dans la plante. L’épigénome est donc impacté. Ces modifications sont-elles durables ? S’accumulent-elles au long de la vie de la plante ? Seraient-elles présentes dans les greffons chez la vigne ? Autant de questions encore sans réponse...
 

 

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