L'emprise des maladies du bois en Champagne
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Quelques chiffres
La surveillance des maladies du bois, Esca et BDA, fait l’objet en Champagne d’un observatoire dédié, mis en place à partir de 2003 sur un réseau de promotion de la lutte raisonnée, Magister. Le Réseau de Surveillance Biologique du Territoire a pris le relais en 2011. 150 à 200 parcelles sont observées chaque année, à partir de fin fermeture des grappes. Le pourcentage de ceps avec symptômes par parcelle, oscille en moyenne entre 0,2 et 1,1% selon l’année. L’Eutypiose n’est pas surveillée, car les symptômes sont rarissimes.
Des pratiques culturales particulières
La Champagne est moins touchée par les maladies du bois que d’autres vignobles. Une moindre sensibilité des cépages, le mode de conduite et les systèmes de taille, ainsi que les pratiques historiques d’entretien des sols constituent des pistes pour expliquer cette différence.
La taille fait l’objet d’une attention particulière. En effet, d’après les principes de la taille en Champagne, le volume de bois mort est organisé du même côté. De la sorte, même si la taille est très mutilante, car les plaies sont nombreuses et arasées, les trajets de sèves sont préservés autant que possible. Les charpentes sont régulièrement renouvelées.
Un autre atout du vignoble, c’est l’encadrement des pratiques de taille par la Corporation des Vignerons de Champagne. Des réflexions sont en cours pour faire évoluer les principes de taille tels qu’ils sont enseignés, en particulier concernant les cônes de dessèchement. Des expertises récentes concernant les maladies du bois, appuyées par des techniques exploratoires d’imagerie soutenues par le Plan Dépérissement (projet VITIMAGE), vont contribuer à alimenter la réflexion.
FOCUS - Analyse de l’effet année
En comparant le monitoring des maladies du bois, à l’échelle du vignoble, avec la modélisation de la fraction d’eau disponible dans le sol pour la plante, grâce au modèle WaLis, nous pouvons interpréter les variations annuelles. Dans les conditions du vignoble champenois, le dessèchement des sols de la floraison à la véraison semble être un facteur d’atténuation de l’expression des symptômes. Le dessèchement des sols au printemps jouerait le même rôle. La modélisation de la contrainte hydro-azotée au printemps, grâce au modèle STICS (Inra) pourrait être plus pertinente. Les travaux sont en cours.
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- Résultats de rechercheAjouté le 06/06/2017