Le scarabée japonais (Popillia japonica, voir Photo 1) est un coléoptère qui s’alimente sur plus de 300 plantes cultivables dont 120 hôtes primaires, y compris la vigne (voir Photo 2). Il cause des dégâts sur les feuilles, fleurs et les fruits au stade adulte ; et aux stades larvaires, enfoui dans des sols humides, type prairie, il se nourrit de racines d’herbes.

Originaire du Japon, il a été détecté pour la première fois en 1916 aux Etats-Unis où il occupe désormais la moitié Est du pays. Il est apparu en Europe en premier dans l’archipel des Açores (Portugal) dans les années 1970 où il occupe actuellement la majorité des îles.

Il a été détecté pour la première fois en Europe continentale en 2014 à proximité de l’aéroport de Milan-Malpensa (Italie). Face à cette menace émergente en Europe et tenant compte des coûts très élevés de lutte directe et de remplacement des plants endommagés, l’Union européenne a inscrit le scarabée japonais à la liste des insectes de quarantaine prioritaires dans la nouvelle législation phytosanitaire.

Le projet européen IPM-Popillia (www.popillia.eu), officiellement lancé le 1er septembre 2020, a pour objectif de contrôler l’invasion du scarabée japonais, tout en respectant l’environnement. L’essentiel des dégâts constatés sur la zone d’infestation européenne est sur le feuillage des vignes, particulièrement des jeunes pousses plus tendres (voir Photo 3).

Le scarabée occupe actuellement une zone allant des régions nord italiennes du Piémont et de la Lombardie au canton suisse du Tessin. L’avancement du front de colonisation est estimé entre 8 et 11 kilomètres par an. En 2021, des individus ont été capturés à Bâle (Suisse) et à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne).

Deux unités INRAE impliquées dans le projet IPM-Popillia (https://www.inrae.fr/actualites/ipm-popillia-projet-europeen-controler-scarabee-japonais) travaillent à l’élaboration d’une stratégie de surveillance à l’échelle européenne, basée sur l’estimation du risque d’invasion, pour limiter l’expansion du scarabée.

Contacts INRAE : Leyli Borner (leyli.borner@inrae.fr), Davide Martinetti (davide.martinetti@inrae.fr), Sylvain Poggi (sylvain.poggi@inrae.fr).

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