Résultat de recherche
Influence du fonctionnement interne du cep sur l’expression de symptômes Esca/Bda
La taille dite "respectueuse" permet de diminuer la sensibilité à l’Esca/BDA. Cette nouvelle façon de concevoir la taille, plus respectueuse de la physiologie du cep, apporte des solutions concrètes pour améliorer la durabilité de la vigne.
L’étude :
La taille "respectueuse" ou Guyot Poussard est en plein essor sur le vignoble jurassien. Elle est basée sur le respect des 2 flux de sève principaux et de la limitation des entraves de la sève (cônes de dessèchement, inversions).
La Société de Viticulture et la Chambre d’agriculture du Jura a réalisé une étude descriptive de 2013 à 2016 visant à examiner statistiquement l’influence du fonctionnement interne des ceps sur l’expression des symptômes Esca/BDA
En deux temps, la première étape a permis de retenir la méthodologie de notation, non destructrice, en adoptant une qualification du fonctionnement interne basée sur une échelle de 0 à 5. Elle a permis également de percevoir les premières corrélations mais pas sur l’ensemble des 5 parcelles étudiées et toujours avec un coefficient de corrélation assez faible.
La seconde étape a permis d’augmenter le nombre de situations observées : 25 parcelles de Savagnin et Trousseau.
Clairement, sur ces deux cépages sensibles et 4 années d’observation, une très bonne corrélation statistique est ressortie entre le fonctionnement interne des ceps (ou dysfonctionnements) et la sensibilité à l’Esca/BDA. Les régressions linéaires ont montré néanmoins qu’il était difficile de prédire l’impact de la note de fonctionnement interne sur le taux de symptômes de la parcelle. Ce qui est tout à fait cohérent face au nombreux autres facteurs plus au moins connus pouvant influer la sensibilité à ces maladies (matériel végétal, âge, condition pédologique, conduite de la parcelle,…).
L’expérience acquise dans une telle étude est aujourd’hui, mobilisé au sein du plan national dépérissement du vignoble sur le programme LONGVI "Comprendre et améliorer la longévité du vignoble" et plus particulièrement sur la partie conductivité hydraulique.
Article rédigé par Gaël DELORME, Chambre d'Agriculture du Jura avec la collaboration de Stéphane Garnier – Université de Bourgogne et de François Dal – SICAVAC centre Loire