Résultat de recherche
La prémunition au vignoble : une stratégie de biocontrôle prometteuse
La prémunition s’apparente à la vaccination par le déclenchement dans la plante d'un mécanisme aboutissant à l'exclusion des variants pathogènes du virus, grâce à l’inoculation préalable d’un variant du virus sélectionné pour sa faible pathogénicité. Sa présence dans les plantes, alors dites « prémunies », protège les vignes d’une infection ultérieure par d’autres variants viraux responsables des formes sévères de la maladie.
Aujourd’hui, plus de 60 % de la surface viticole française est touchée par la maladie du court-noué, principalement causée par le Grapevine fanleaf virus (ou GFLV) qui infecte les vignes et qui est transmis par le nématode Xiphinema index.
Inspiré des solutions efficaces développées dans la lutte contre d’autres maladies virales des plantes, l’objectif premier du programme de recherche Vaccivine est la mise au point des outils nécessaires à la sélection de variants hypo-agressifs de GFLV issus de parcelles fortement « court-nouées » et adaptées à leur futur terroir d’implantation. Cette fiche technique recense les résultats acquis dans ce projet de recherche.
Les résultats à retenir sont les suivants :
- Au vignoble, chaque cep possède un virome unique
- Xiphinema index, nématode vecteur de la maladie est un réservoir de la diversité génétique de GFLV
- Il est possible de sélectionner des variants de GFLV hypo-agressifs
Les résultats montrent que la stratégie basée sur la sélection de différents variants adaptés au terroir semble judicieuse pour obtenir rapidement une protection efficace. Pour obtenir des vignes prémunies adaptées à l’ensemble des terroirs, il sera nécessaire de poursuivre les efforts de recherche pour comprendre et maitriser les paramètres impliqués dans l’activation efficace des mécanismes à l'origine de l'exclusion des virus induisant les formes sévères du court-noué.