5 nouveaux programmes de recherche lauréats
La mobilisation des acteurs de la recherche a porté ses fruits : 5 nouveaux lauréats ont été sélectionnés à l’issue de l’appel à projets lancé en décembre 2017. Les équipes de recherche, parfois nouvelles au service de la viticulture, se répartiront 1,5 million d’euros entre 2018 et 2022 et travailleront sur 3 axes spécifiques : les interactions entre la plante et le sol pour mieux comprendre le lien entre santé de la vigne et qualité des sols ; les leviers socio-économiques nécessaires à l’accompagnement du changement de pratiques viticoles à l’échelle de l’exploitation (contraintes économiques et organisationnelles) ; le transfert de connaissance, notamment en matière de lutte contre la maladie. Les 5 nouveaux lauréats complètent les travaux de recherche déjà engagés depuis juin 2017.
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Projet Holoviti : piloté par l’Inra de Dijon. Le projet Holoviti va étudier les interactions entre les microorganismes présents dans le sol et dans l’environnement de la plante (racine, tronc, feuilles) dans des situations variées de dépérissement. Il s’intéressera aussi au système de communication entre les plantes via la mycorhization, c’est-à-dire les champignons du sol en symbiose avec les racines. L’objectif est la mise en place d’outils de diagnostic de l’état de santé d’une parcelle et l’évaluation des bénéfices de la mycorhization.
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Projet Vitirhizobiome : piloté par l’Inra de Bordeaux. Le projet Vitirhizobiome étudiera le microbiome racinaire de la vigne, c’est-à-dire les communautés de bactéries vivant en interaction avec les racines de la plante pour déterminer leur influence sur le développement du plant de vigne. Le but est de caractériser des situations de sols qui pourraient induire le dépérissement ou au contraire l’éviter et disposer à terme d’outils de biocontrôle adaptés. Ce projet est complémentaire d’Holoviti.
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Projet Epidep : piloté par l’Inra de Bordeaux. Le projet Epidep s’attachera à comprendre la mémoire génétique des pratiques viticoles et des différents stress auxquels la plante est soumise (stress hydrique, maladies, etc.). A terme, l’objectif est de permettre l’identification précoce de ceps en dépérissement au vignoble et de mieux comprendre l’impact des pratiques. Ce travail de recherche sera mené en synergie avec les équipes des projets Physiopath et Tradévi, 2 lauréats du 1er appel à projets qui étudient la physiologie de la plante et le processus de dépérissement.
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Projet Risca : piloté par l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV). Ce projet s’intéressera au coût économique et environnemental de la lutte contre la flavescence dorée et testera des scénarios alternatifs de lutte collective. Il s’agit aussi d’analyser les dynamiques des populations de cicadelles et des foyers de la maladie dans les paysages viticoles et de tester de nouvelles méthodes de lutte limitant le recours aux produits phytosanitaires. Ce travail de recherche complète le projet Co-Act, retenu en 2017, mêlant sociologie et biologie face au fléau de la flavescence dorée.
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Projet Test-Eutypa : piloté par le BNIC. Le projet Test-Eutypa concerne l’étude de la sensibilité des cépages à l’Eutypiose, une des maladies du bois. L’objectif est de développer un outil de détection de la sensibilité des cépages à l’eutypiose. Il complète le projet Tolédé qui s’intéresse aux marqueurs génétiques de l’agressivité de champignons responsables des maladies du bois et à ceux liés à la tolérance de la vigne.
« Ces cinq nouveaux projets de recherche répondent pleinement aux objectifs que nous nous étions fixés pour l’appel à projets 2018 sur les thématiques du sol et des leviers socio-économiques, mais aussi le transfert des connaissances. Ils sont complémentaires des neuf projets sélectionnés en 2017 dont les travaux ont déjà commencé. Nous nous donnons les moyens de gagner le combat contre le dépérissement de la vigne grâce à un plan ambitieux. Il apportera aux vignerons des solutions techniques, scientifiques et humaines » déclare Jean-Marie Barillère, Président du CNIV.
« Nous sommes satisfaits de la qualité des projets de recherche que nous venons de sélectionner. Ils sont porteurs de solutions pour le vignoble et mobilisent plus largement la communauté scientifique. Mais la recherche ne peut pas tout. Il faut rappeler que le Plan dépérissement a également permis la création de 29 réseaux de viticulteurs acteurs dans 3 régions pilotes : Val de Loire, Charente et Rhône Provence, soit plus de 200 vignerons engagés. Le développement d’un observatoire national est lancé, un véritable waze de la viticulture pour anticiper et gérer les crises sanitaires. Une démarche de certification avec la filière pépinière est aussi engagée. Nous avançons dans 4 directions en même temps parce que nous devons trouver des solutions rapides face aux dépérissements : 10% de notre vignoble est aujourd’hui improductif » ajoute Christophe Riou, Délégué du Plan national Dépérissement du vignoble.
Photo : BIVB A. Ibanez
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