Fertilité des sols et dépérissements de la vigne : un premier bilan

Fertilité des sols et dépérissements de la vigne : un premier bilan
23 novembre 2020

Fertilité des sols et dépérissements de la vigne : un premier bilan

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Le projet de recherche SolAR, a pour objectif d’améliorer les connaissances sur les dépérissements de la vigne attribués à une réduction de la fertilité des sols.

La première action de ce projet a été de consolider un protocole de terrain destiné à étudier les interactions sol-plante sous l’angle de la fonction de minéralisation de la matière organique avec un focus sur le cycle de l’azote, élément nutritif le plus important pour la croissance des cultures et les niveaux de productivité.

Un réseau de 7 parcelles « twin » – parcelle témoin considérée comme dépérissante vs parcelle ayant reçu des apports organiques afin d’améliorer la productivité – a été mis en place au niveau national en mars 2020.  Les sites sont situés sur les vignobles de Bordeaux, Val de Loire, Beaujolais, Costières de Nîmes et Gaillac. L’acquisition de données a été effectuée pour les deux compartiments plante et sol :

  1. Le diagnostic au cep vise à caractériser l’état physiologique de la vigne. Il consiste en un suivi des composantes du rendement (taux de débourrement, fertilité, nombre et poids des grappes), de l’alimentation hydrique (suivi de l’état des apex, Delta C 13), azotée (Indice NBI et azote assimilable des moûts) et nutritionnelle du cep (analyse pétiolaire à la véraison), ainsi que de la vigueur.
  2. Un diagnostic à la placette – trois placettes par parcelle – vise à évaluer la qualité du sol. Les analyses physico-chimiques – incluant le fractionnement granulométrique de la matière organiques – sont complétées par des indicateurs plus innovants relatifs au fonctionnement biologique du sol : potentiel de minéralisation du carbone et de l’azote, communauté microbienne totale, activité de nitrification potentielle et caractérisation des communautés nitrifiantes, LEVABagMD.

Les données vigne et physico-chimie du sol sont en cours d’enregistrement dans une base de données commune et analysées par parcelle. Sur le site de Gaillac, des différences significatives apparaissent au niveau du fractionnement granulométrique de la matière organique et du potentiel de minéralisation du carbone et de l’azote. Les analyses biologiques sont en cours de réalisation.

La prochaine étape sera l’analyse globale des données afin de mettre en relation le fonctionnement de la plante et la qualité des sols et vérifier la pertinence de fonctionnement des indicateurs dans les différentes situations pédo-climatiques.
 

Crédit Photo : Patrick Poupart

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