Et s’il était possible de prévoir où allaient émerger les nouveaux foyers de  Flavescence dorée (FD), grâce à des cartes mises à jour en permanence ?

Les prospections s’en trouveraient facilitées et allégées. Cette idée fait partie des voies que le projet Co-Act 2 se propose d’explorer pour continuer à améliorer la lutte contre la  flavescence dorée. Pour cela, les bases de données constituées lors du projet Co-Act (plus de 60 000 observations d’occurence de la FD) vont être enrichies et exploitées, grâce à l’utilisation des techniques les plus récentes d’apprentissage automatique (machine learning), en lien avec la plateforme d’épidémiosurveillance végétale. Le projet participe en cela à l’ambition 3 du Plan dépérissement, à savoir la mise en réseau d’un observatoire du vignoble.

• Deux autres actions complémentaires sont prévues :l’amélioration des tests pour détecter et caractériser les phytoplasmes, a n de mieux cerner comment la maladie peut émerger à partir de l’environnement des vignobles ;
• la caractérisation des résistances parmi les cépages d’intérêt. Une collection de « frères » du merlot, ayant montré naturellement une bonne résistance, sera aussi implantée à l’Inrae de Vassal et au Conservatoire du vignoble charentais, pour étude.

Le programme de recherche Co-Act 2 permettra de poursuivre le transfert des connaissances sur le terrain, grâce à l’organisation d’ateliers participatifs entre régions, notamment celles où la maladie est émergente (Alsace, Champagne).

En attendant le lancement de ce nouveau projet entièrement consacré à la flavescence dorée, les chercheurs de Co-Act viennent de publier un article scientifique et une fiche technique sur la cicadelle vectrice de la maladie qui proviendrait des aulnes européens. Les variants génétiques responsables de la maladie ont été génétiquement identifiés, permettant ainsi de restreindre la lutte anti-vectorielle aux foyers causés par les variants/vectotypes réellement épidémiques. Pour en savoir plus, c'est ici.