Des lauréats 2019 en cohérence avec les précédents programmes
Christian Vanier, directeur du BIVB a accepté de répondre à nos questions. Il présente les 7 lauréats de l'appel à projets 2019 et rappelle la cohérence avec les autres programmes financés par le plan.
En quelques mots, pouvez-vous présenter les 7 lauréats de l’AAP 2019 ?
On retrouve dans ces lauréats des laboratoires (INRA, IFV…) qui avaient déjà marqué leur intérêt dans les précédents AAP, et dont les propositions ont été affinées pour mieux répondre aux attentes de la filière. La répartition est équilibrée. Des recherches à caractère très finalisé (3 projets), qui s’appuient sur des retours de terrain, souvent portées par l’IFV et/ou les chambres d’agriculture. Des recherches plus exploratoires (3 projets), qui permettent de construire les outils d’analyse et de diagnostic de demain. Une approche économique de la question de la lutte contre le dépérissement essaie d’en analyser l’impact global sur les exploitations.
Comment ces projets répondent aux enjeux de la profession ?
Les projets finalisés permettent d’apporter rapidement des outils pour la viticulture. Ce qui ne veut pas dire que les techniques se répandront immédiatement, on le constate régulièrement. Il s’agit de la gestion des jachères entre deux plantations, de l’approche du cycle de l’azote dans le contexte du dépérissement et de l’effet de l’ébourgeonnage. L’approche économique est indispensable pour tenir un discours clair sur le terrain. C’est un volet que l’on développe en Bourgogne depuis quelques années.
En revanche, il est plus difficile de faire passer l’idée que des mesures basées sur la diffraction des rayons X vont être d’intérêt immédiat. Il faut se projeter dans l’avenir, et se dire que la construction d’outils est indispensable à l’analyse des phénomènes. C’est pourquoi, nous avons privilégié les approches globales (marqueurs moléculaires, et analyse métagénomique). Dans un dernier cas, il s‘agit de faire l’état des lieux sur une maladie émergente le GPGV, dont l’expression est fortement différenciée suivant le cépage. La comprendre, c’est pouvoir mieux en contrôler/limiter les effets à terme.
Comment viennent-ils compléter les précédents programmes de recherche financés par le Plan ?
On est dans la droite ligne des projets précédents, et d’une certaine façon, cet appel à projet marque la fin d’un premier cycle d’action. La relance des équipes sur les thématiques qui nous concernent a permis de faire émerger une approche assez large de l’expression symptomatique du dépérissement, de la compréhension globale de la vigne et de son sol, notamment dans sa composante biologique, et surtout a permis d’inclure une dimension sociologique indispensable à l’efficacité des actions développées.
Quels seront les projets menés en Bourgogne ?
Le fait que les projets soient menés en Bourgogne n’est pas notre préoccupation première dans le cadre du PNDV, et notre engagement au niveau national ne se mesure pas à ce type de retour. Toutefois, je suis heureux de voir que deux projets de terrains trouvent un appui dans notre région qu’il s’agisse de l’ébourgeonnage ou de l’utilisation de la jachère. Par ailleurs, les recherches initiées dans notre région prennent en compte les actions du PNDV et se focalisent plus sur la transition écologique actuellement.
Crédits Photo : BIVB
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- Résultats de rechercheAjouté le 17/11/2017