Résultat de recherche
Biodisponibilité du cuivre dans les sols viticoles
Les sols viticoles ont été enrichis en cuivre par plus d’un siècle d’utilisation de la bouillie bordelaise. Différentes études en France et en Allemagne ont pu mesurer de 5 à 1 000 mg/kg de cuivre dans les sols, avec des teneurs fréquemment rencontrées autour de 100 mg/kg pour les sols viticoles, contre 14 mg/kg pour les sols ne portant pas de vigne. Mais ces teneurs ne sont pas révélatrices de la biodisponibilité du cuivre, qui est la quantité de cuivre qui peut entrer dans un organisme vivant donné.
En l’occurrence, la biodisponibilité du cuivre dépend de l’espèce cultivée, car les plantes ont la faculté de modifier le milieu les environnant. On a pu ainsi constater que les racines de blé dur alcalinisent très fortement leur milieu proche (jusqu’à 6 mm). La concentration du cuivre diminue fortement dans cette zone, instaurant une zone de protection pour la plante. La phytotoxicité du cuivre sur la vigne a été mesurée en 2004 : à partir de 1,3 micro-mole/litre, un impact est noté sur les racines, qui s’allongent moins.
La vigne est un végétal peu résistant au cuivre. Comment expliquer alors la tolérance que l’on constate dans les parcelles ? Deux hypothèses peuvent être émises : les racines évitent la zone la plus contaminée, en descendant plus profondément et/ou elles sont capables de modifier leur environnement proche.